La leçon du Professeur Abdou Malal Diop la nécessité de préserver l’interdépendance des pouvoirs religieux et temporels et traditionnels pour la culture du bien-être et du développement durable.

Le Professeur Abdou M. Diop, a été choisi par le comité d’organisation de la 44e Ziarra Omarienne pour animer la conférence dont le thème portait sur : Les pouvoirs religieux et temporels et traditionnels : quelle dynamique interactive pour un mieux-être et le développement durable.

Le Professeur Abdou Aziz Kébé,modérateur de la conférence, nous dit que la problématique de cette conférence est dans la prise de conscience de la nécessité de préserver l’interdépendance entre les pouvoirs religieux, temporels et traditionnels dans une égale dignité pour la continuité de la Nation.
Selon lui, une absence de coopération entre ces trois parties pourrait entraîner une rupture de l’équilibre social. Il ajoute qu’avec ce vent de remise en cause de la légitimité de ces pouvoirs, ne risque-t-on pas de défigurer notre société et de rompre la relation avec les autorités spirituelles comme à l’Occcident.
Dès lors, cette problématique posée par la communauté omarienne est une invitation à une « réflexion critique et prospective qui va nous réconcilier en tant que Sénégal héritier d’un legs et porteur d’une vison pour le futur ».

En effet, cettethématique nous aide à appréhender qui sommes nous, et comment rester nous même dans la dynamique de développement pour ne pas être pris dans l’étau du modernisme. Mais aussi quels sont les mécanismes qui permettront de réduire les déviations et subversions engendrées par la vision infatile de l’action anti-traditionnelle sous n’importe quel vocable qu’on l’enveloppera.

Le thème, si actuel et crucial, ouvre droit à un chemin vers le progrès, une dynamique équilibrée entre les trois pouvoirs dans l’esprit d’humanité et de modernisme.

Le choix porté sur le Professeur Abdou Malal Diop, militant des cultures africaines et musulman induit des valeurs de nos sociétés et aux exigences de nos temps, n’est pas fortuit en raison de la diversité de sa pensée mais aussi son parcours d’homme politique et religieux.

Le professeur, à travers ces propos lumineux à berner l’assistance de par sa présentation.

Le professeur a d’abord commencé par exprimer sa satisfaction à l’endroit de la famille omarienne sur le choix porté sur sa personne après avoir adressé ses salutations à l’endroit de l’ensemble des invités.

Les relations entre les pouvoirs religieux, temporels et traditionnels, ont toujours été une préoccupation majeure pour des societes en raison de l’embrasement par chaque entité d’un domaine vital de l’individu. La recherche d’un équilibre entre eux revêt d’une importante nécessité pour toute société désirant vivre en paix et s’engager dans la voie du développement durable.
Il révèle que ces trois pouvoirs n’ont pas une même inspiration, c’est la raison pour laquelle une tentative de définition de ceux-ci s’impose.

Évoquant la problématique soulevée par la conférence, il s’est interrogé sur les interactions entre les trois pouvoirs quelles dynamiques devraient-ils exercé pour le développement de la Nation.

L’objet de la communication, selon le conférencier, sera de faire immersion dans le passé et mettre en lumière les pratiques des guides religieux.

La conférence a été une occasion de se rappeler les enseignements de nos érudits religieux qui peuvent être utilisés comme un modèle capable de faire face aux divers défis du présent et du futur pour faire émerger le Sénégal.

Un état des lieux pouvoirs des traditionnels du Sénégal et de la Mauritanie a été dressé par le Professeur pour montrer comment ces espaces ont été traversés par le colonisateur.

Selon lui, Cheikh Oumar Foutiyou, était un combattant de la foi et en puisant dans les profondeurs de sa pensée, on comprend aisément que cet érudit n’a jamais été animé par des privilèges personnels. Qu’il a toujours centré son action sur l’adoration divine. Cependant, sa vision n’a pas été partagée par les pouvoirs coloniaux et traditionnels de l’époque.

Il n’a pas manqué aussi de revisiter les conflits entre les pouvoirs religieux et traditionnels en prenant l’exemple de la révolution Torodo.

Le professeur a puisé dans les profondeurs de l’histoire de notre pays pour tracer les lignes qui ont permis d’aboutir à l’instant présent.
Ce qu’il faut retenir du thème, selon le Professeur Abdou A. Kébé, c’est que la transformation d’un pays se fait à travers ses hommes dotés de valeurs propres. Et qu’il existe dans ce pays des foyers qui peuvent être cités en exemple. Selon lui, des hommes formés à l’université de Fouta, imbus de valeurs et de leurs croyances ont su inscrire une dynamique de transformation qui été à l’origine de la libération du Fouta.

Donc pour lui, l’ensemble des principes qui fondent actuellement la société sénégalaise ont toujours existé dans les foyers religieux et traditionnels et qu’en conséquence il faut juste les inculquer aux jeunes pour impulser le développement durable et le mieux-être au Sénégal.

Ahmadou Diop

post

Il n’a pas manqué aussi de revisiter les conflits entre les pouvoirs religieux et traditionnels en prenant l’exemple de la révolution Torodo.

Le partage de l'info