Dans la ville de Thiès, le quotidien des retraités est devenu un véritable calvaire en raison de la faiblesse de leurs pensions, insuffisantes pour faire face à la cherté de la vie actuelle.
Selon Ndiack Niang, un ancien fonctionnaire à la retraite, l'État, à travers l'IPRES (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal), doit impérativement revoir le calcul des pensions pour refléter la réalité économique actuelle.
Le poids de la conjoncture économique
Ndiack Niang souligne que la situation économique du pays, marquée par une inflation galopante et une flambée des prix des produits de première nécessité, rend la vie des retraités de plus en plus difficile. « Dans la sous-région, les retraités perçoivent plus de 400 000 FCFA, tandis que nous touchons moins que cela. Nos pensions sont encore basées sur les anciens calculs des colons », a-t-il expliqué.
Ce problème, qui semble persister depuis des décennies, est d’autant plus criant aujourd'hui avec les effets de la mondialisation et de la crise économique. Les retraités, après avoir servi le pays pendant des années, estiment que l'État doit prendre des mesures pour leur offrir une retraite paisible et décente.
L'engagement de l'IPRES et les défaillances des entreprises
Mouhamadou Moustapha Gueye, président des retraités , reconnaît néanmoins les efforts fournis par l'IPRES sous la présidence de Mamadou Racine Sy, mais pointe également du doigt les défaillances de certaines entreprises dans le respect de leurs obligations sociales. « Les entreprises ne sont pas toujours régulières dans les cotisations sociales, ce qui complique la situation des retraités », déclare-t-il. Il cite en exemple le cas du Chemin de Fer, une entreprise qui n’a pas cotisé pour un grand nombre de ses employés, impactant ainsi négativement leurs pensions.
Un appel à l'État et aux entreprises
Les retraités de Thiès réclament donc une réforme en profondeur du système de calcul des pensions, qui tienne compte de l'évolution de la situation économique et de la hausse du coût de la vie. Ils demandent également à l'État de mettre en place des mécanismes plus stricts pour s'assurer que toutes les entreprises respectent leurs engagements en matière de cotisations sociales, afin de garantir une retraite digne à tous les travailleurs.
Pour ces anciens serviteurs de la nation, la retraite ne devrait pas être synonyme de pauvreté et de précarité, mais plutôt de repos et de reconnaissance pour les années de service rendues à leur pays.
L'engagement de l'IPRES et les défaillances des entreprises
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