Allocution de Monsieur Babacar Diop, Président de FDS-Les Guelwaars
A l’occasion de l’inauguration de la Permanence nationale de son parti
Dakar, le 21 octobre 2023
Cher(e)s compatriotes d’ici et d’ailleurs,
Distingués invités,
Chers membres de la communauté Guelwaar,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Aujourd'hui est une journée mémorable pour nous. En effet, nous sommes rassemblés ici pour inaugurer le siège national de notre parti « Keur Guelwaar », symbole puissant de notre détermination à résister et à redéfinir le cours de notre nation. À l'aube de la présidentielle de 2024, ce lieu représente plus qu'un simple bâtiment. Il est l'incarnation de notre refus :le refus de la complaisance, le refus de l'inaction, et surtout, le refus de rester silencieux face à une démocratie qui s'effrite. Nous utilisons cette occasion, non seulement pour célébrer l'ouverture de notre siège, mais aussi pour souligner l'importance de changer de cap, de quitter l'ère Macky Sall et d'adopter notre vision d'un Sénégal souverain, en paix avec son identité et son histoire.
Mais avant d'aller plus loin, permettez-moi de partager un sentiment d'indignation et de profonde tristesse. L'attaque récente contre l'hôpital épiscopal anglican Al Ahli Arab à Gaza, le 17 octobre dernier, qui a coûté la vie à au moins 200 innocents, me bouleverse profondément. La protection des civils ne devrait jamais être compromise. Je plaide pour une désescalade rapide de la situation et exhorte une enquête internationale, afin que les responsables de cette tragédie soient traduits en justice.
Mesdames et Messieurs,
Honorables invité(e)s
Chers concitoyens
Il fut une époque où le Sénégal brillait en Afrique comme un phare de la démocratie et un modèle de gouvernance. Aujourd'hui, sous le règne de Macky Sall, notre pays est méconnaissable, plongé dans l'obscurité de la répression, du silence forcé et corruption.
Nous avons assisté, à notre corps défendant, à une régression démocratique inédite, marquée par l'étranglement de nos libertés fondamentales et l'arrestation arbitraire d'opposants politiques. L'apogée de cette tyrannie est matérialisée par les manœuvres calculées contre Ousmane Sonko, visant à l'évincer de la course présidentielle de 2024. C'est un affront flagrant à notre constitution, une insulte à l'intelligence du peuple sénégalais, et une violation grossière de nos droits politiques.
Le régime actuel, loin de protéger la justice, l'a transformée en un instrument d'oppression. Il convient cependant de saluer le courage du juge de Ziguinchor, dont la décision en faveur de la réintégration de Sonko dans le fichier électoral démontre qu'il existe encore au Sénégal des défenseurs de la vérité et des principes. Je voudrai déclarer ici et sans équivoque mon soutien à Ousmane Sonko et à tous les prisonniers politiques, victimes de leur audace à exprimer leur opinion.
Quand nous nous penchons sur la gouvernance de Macky Sall, nous voyons douze années de règne marquées par l'obscurité, l'opacité, et une corruption fragrante au bénéfice d'une caste politique. Notre économie est à genoux, écrasée sous le poids d'une dette abyssale atteignant les 15 000 milliards contractée pour des projets de prestige au lieu de répondre aux besoins pressants de notre population. La misère est désormais le quotidien partagé de nombreux Sénégalais, illustrée par des scènes de désespoir dans nos rues.
Je ne peux passer sous silence l'atroce souffrance infligée par le coût exorbitant de l'électricité, une promesse brisée de plus, qui écrase sans merci les ménages sénégalais. Où sont les promesses d'un accès abordable à l'électricité, essentiel au développement économique et social de notre nation? Les belles paroles se sont évaporées, laissant place à un quotidien où survivre est devenu un combat, surtout pour les plus pauvres.
Rappelons-nous des affirmations audacieuses du Chef de l’État, prétendant que notre pays regorgeait d'électricité, au point de pouvoir en exporter. Quelle ironie amère face à la réalité de tarifs insupportables, poussant nos concitoyens vers une précarité indigne. Le compteur «Woyafal» s’est transformé en compteur «disseul» ou « digueul».
Le bilan catastrophique de la gouvernance de Macky Sall, aujourd’hui incarné par Amadou Ba, se résume à une image poignante : celle de ces jeunes âmes perdues qui, désillusionnées de l'avenir de leur pays, se jettent par milliers dans les abîmes des océans, à la recherche d'une lueur d'espoir dans l'émigration clandestine vers l'Europe. C'est avec le cœur lourd que nous assistons à cette tragédie silencieuse, ce suicide collectif sans précédents dans notre histoire.
Chers compatriotes. Nous sommes convoqués par notre amour pour le Sénégal à dire NON à l'autocratie, NON à la misère imposée, et NON au désespoir de notre jeunesse. Nous devons nous unir pour restaurer la dignité, la démocratie et l'espoir dans notre cher Sénégal.
Chères concitoyennes, chers concitoyens,
C’est en portant dans mon cœur et ma conscience le quotidien des innombrables Sénégalais que je m'avance aujourd'hui pour représenter ceux et celle qui se sentent oubliés, ceux et celles qui luttent quotidiennement pour assurer le bien-être de leurs familles et leurs proches, et ceux et celles qui espèrent un lendemain meilleur. Ma candidature à l’élection présidentielle de 2024 est le fruit de cet engagement envers chaque Sénégalais et chaque Sénégalaise.
Le parti FDS-Les Guelwaars, sous ma direction, n'est pas seulement une formation politique. Il se dresse comme le phare d’une société où la prospérité est le fruit commun, où la justice sociale est une réalité tangible. Nous envisageons un Sénégal où la dignité de chaque citoyen est respectée, où chaque jeune peut marcher vers son avenir sans crainte, et où la prospérité est le droit de tous, et non le privilège de quelques-uns.
Chers ami(e)s
Ce que je vous propose, c'est une transformation profonde, une révolution pacifique visant un Sénégal résolument tourné vers l'avenir, où la prospérité rime avec la justice sociale. Mais soyons lucides : la prospérité ne peut se construire que sur les fondements solides de la démocratie et de la stabilité. C’est pourquoi, si le peuple sénégalais me fait l’honneur de m’élire Président de la République, je m'engage à instaurer une séparation claire des pouvoirs, assurant ainsi une gouvernance intègre fondée sur l’équilibre des pouvoirs. Je m’engage également à consolider nos institutions démocratiques, à restaurer les libertés, et à garantir l’état de droit et la justice.
Les Sénégalais espèrent que leurs gouvernants s'attaquent à leurs défis quotidiens, notamment en diminuant les inégalités sociales et le coût de la vie, y compris les coûts énergétiques qui pèsent sur les budgets familiaux. Dans cette optique, je mettrai en place une transition véritables vers des énergies renouvelables, qui favoriseront la durabilité tout en réduisant le fardeau financier pour nos compatriotes.
L'éducation, la santé et l'emploi des jeunes seront au cœur de nos actions. Car, pour bâtir un Sénégal fort, chaque citoyen doit avoir l'opportunité de réaliser son plein potentiel. Pour nous, les Guelwaars, la justice sociale est une mission sacrée. Nous nous battrons contre toutes les formes d'inégalités, garantissant ainsi que chaque Sénégalais, quelle que soit sa condition, soit traité avec équité et respect.
Je tiens également à mettre l'accent sur la transparence et la bonne gouvernance. Ces deux principes guideront chaque décision prise sous ma présidence. Nous instaurerons un gouvernement ouvert, représentatif de toutes les voix du Sénégal, et déterminé à éradiquer la corruption. La responsabilité et la reddition des comptes seront au cœur de notre administration, car nous croyons que la confiance du peuple est sacrée. Chaque citoyen aura des opportunités égales, et les ressources nationales seront gérées de manière judicieuse pour le bénéfice de tous.
Pour terminer, c’est avec dynamisme et un élan inébranlable que nous progressons dans les opérations de parrainage citoyens qui marque notre première marche vers l'élection présidentielle de 2024. La chaleur et l'enthousiasme avec lesquels les Sénégalais nous montrent leur soutien et parrainent notre candidature sont véritablement inspirants ! Cependant, n'oublions pas notre ambition première : rassembler 100 000 parrains pour solidifier notre position. J'encourage chaque militant à intensifier les actions sur le terrain. La force de notre mouvement repose sur chacun d'entre nous et le soutien des Sénégalais, et particulièrement les femmes et les jeunes. Allons-y, main dans la main, avec la conviction que chaque parrainage nous rapproche de notre vision commune pour le Sénégal !

Vive les FDS-Les Guelwaars !
Vive le Sénégal !
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