Toutefois, ces femmes interrogées redoutent les effets secondaires des méthodes contraceptives modernes à longue durée.

post « Elles se sont interrompues depuis que j'ai fait mon implant », se plaint Soukeyna, une jeune fille d'une vingtaine d'années et résidente à Thiaroye-Sur-Mer. Donnée en mariage à l'âge de 18 ans, à son cousin, en pleine année scolaire, elle confie qu'elle n'avait aucune idée de la vie conjugale. La fille ne tarde pas à contracter sa première grossesse après un an de mariage. Elle se souvient que cette grossesse a failli lui coûter la vie au moment de l'accouchement. « J'ai fait trois jours dans une structure de santé de mon village pour accoucher ». J'étais hyper fatiguée. Je pensais que j'allais mourir. C'est après mon accouchement que les sages-femmes m'ont proposé de faire le planning familial. Je le fais pendant juste deux ans, le temps d'allaiter mon fils. Mais ce n'est pas quelque chose que je compte continuer, poursuit notre interlocutrice, un peu embarrassée. Et pour cause, Soukeyna a horreur de la contraception de longue durée à cause des « malaises inhabituels », mais aussi des douleurs occasionnées. Au-delà des griefs soulevés, elle n'est pas à l'abri des rumeurs. « Je me sens différente, et puis je perds de plus en plus de poids. » Les gens disent que l'implant se déplace dans les veines et peut même disparaître dans le corps. Et certains disent qu'il peut être à l'origine du cancer. Malgré les effets secondaires désastreux de l'implant, je le préfère aux autres méthodes contraceptives. Car, avec les comprimés, je risque d'oublier parfois les heures de prise et cela peut m'être fatal, explique Soukeyna, tout en indiquant qu'elle a fait le planning avec l'aval de son mari. Même si ce dernier l'a encouragée, son mari ne l'a jamais accompagnée dans une structure de santé pour avoir des informations sur la planification familiale.

post

« Pour moi, ce sont des rumeurs ». Le problème est lié au fait que certaines femmes ne respectent pas leurs rendez-vous.

Le partage de l'info