Le quartier de Nguinth, situé dans la commune de Thies-Nord, fait face à une crise sanitaire préoccupante.

Il vient de battre le triste record régional en matière de paludisme, et se positionne en deuxième place pour les cas de tuberculose. Une situation alarmante que les populations locales attribuent à la présence du canal à ciel ouvert qui traverse le quartier depuis plusieurs années. Ce canal, véritable casse-tête pour les riverains, est devenu un foyer de prolifération des moustiques et un vecteur de maladies respiratoires. Malgré des tentatives d’assainissement et quelques efforts des autorités locales, les travaux de réhabilitation sont toujours à l’arrêt, laissant les habitants dans l’expectative. Face à l’inaction prolongée, les populations ont organisé plusieurs rencontres citoyennes afin de comprendre les raisons du blocage. Elles réclament des réponses claires et des actions concrètes. "Il est temps que l’État central prenne cette question à bras-le-corps", martèle un résident du quartier. L’infirmier chef de poste de Nguinth, très engagé sur le terrain, a récemment tiré la sonnette d’alarme. Lors d’une activité communautaire, il a mis l’accent sur l’urgence de la sensibilisation pour freiner la propagation de ces pathologies. "Il faut mobiliser les populations, les informer, et agir ensemble pour endiguer ces maladies qui empoisonnent notre quotidien", a-t-il plaidé. Depuis deux ans, les habitants de Nguint vivent au rythme des pathologies liées à l’insalubrité et au manque d’infrastructures adéquates. Si les gestes des autorités locales sont salués, la question du canal reste une priorité sanitaire non résolue.

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Les habitants espèrent désormais une prise en charge rapide et durable par les autorités étatiques.

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