Le débat sur le programme de reglementation des hydrocarbures reste en suspens

post Après deux semaines de campagne électorale rythmée par des échanges et des débats sur des thèmes variés, une question majeure a été remarquablement laissée de côté : l’avenir des hydrocarbures. À l’heure où le Sénégal entame la production de pétrole, et où le lancement de la production de gaz est imminent, le silence des candidats sur cette question cruciale interpelle. Alors que l’exploitation de ces ressources peut transformer l’économie nationale, peu de propositions concrètes ont émergé pour encadrer et optimiser cette transition énergétique.

Sur le plan réglementaire, des enjeux stratégiques tels que la révision du code pétrolier ou les lois de répartition des revenus des hydrocarbures sont restés dans l’ombre. Les citoyens attendaient également des engagements clairs sur des sujets comme le renforcement du Cos Pétrogaz et du Cnscl, ou encore des avancées concrètes vers une meilleure transparence. Le droit à l’information publique pourrait se matérialiser par la mise en place de publications régulières et de rapports détaillés sur l’état des lieux des bassins d’hydrocarbures, les contrats actifs et les blocs disponibles.

Il est aussi essentiel de prévoir une meilleure communication autour des projets en cours, tels que la production de gaz à Ngadiaga et de pétrole à Sangomar, les activités des sociétés nationales comme la SAR, la Senelec et Petrosen TS, et les appels d’offres pour de futurs projets. Un site internet dédié, mis à jour hebdomadairement, pourrait offrir aux Sénégalais une transparence accrue et un accès direct aux informations sur les hydrocarbures.

De plus, l’ouverture de la plateforme du Cncl pourrait favoriser une participation citoyenne plus active dans les décisions stratégiques et le suivi de l’industrie des hydrocarbures. En somme, il est essentiel que les candidats – et en particulier les têtes de liste – se prononcent sur les perspectives énergétiques du pays. Le débat n’est peut-être pas définitivement clos : il est encore temps de s’engager pour un programme clair et ambitieux sur le pétrole et le gaz, pour le bénéfice de l’économie nationale et des citoyens sénégalais.

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Sur le plan réglementaire, des enjeux stratégiques tels que la révision du code pétrolier ou les lois de répartition des revenus des hydrocarbures sont restés dans l’ombre.

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