Juge Déme du parti ETIC candidat à l'élection présidentielle de 2024
'' Nous allons faire des réformes radicales de l'appareil judiciaire sénégalais. Après ma démission de la magistrature j'ai créé un mouvement qui maintenant est un parti politique imposant. Aujourd'hui avec les multiples failles du gouvernement de Macky Sall. La souffrance des populations et la dilapidation de nos ressources se sont les facteurs qui m'ont pousser dans les chantiers politiques. Aujourd'hui mon plus grand défi est de remettre la justice sur les rails de l'éthique et de la déontologie avec comme socle l'indépendance totale du pouvoir judiciaire. Nous sommes cohérents dans notre démarche républicaine qui est incarnée par les valeurs citoyennes. La particularité de notre organisation politique et de mettre toutes les couches de la société dans la gouvernance du pays sans discrimination", a-t-il laissé entendre.
Déclaration liminaire du Candidat Ibrahima Hamidou Déme
Mesdames, Messieurs, je vous remercie très sincèrement, d’avoir bien voulu répondre à notre invitation pour cette déclaration que nous voulons faire en perspective des élections présidentielles de février 2024.
C’est ici à Thiès, il y a cinq ans, qu’on a lancé nos activités politiques après ma démission de la magistrature.
Depuis lors, nous n’avons jamais perdu de vue que notre entrée en politique est motivée par la nécessité de contribuer à l’assainissement des mœurs politiques, à l’avènement d’un véritable Etat de droit et au développement. Un grand chantier !
C’est la raison pour laquelle, nous nous sommes constamment attelés, à inscrire notre action politique dans la vérité, la responsabilité et la prise en compte de l’intérêt national. En effet, on peut constater qu’aussi bien dans le cadre du mouvement ENSEMBLE à nos débuts que du parti ETIC aujourd’hui, nous nous sommes évertués à faire preuve d’exemplarité en restant constant et cohérent et en nous attachant viscéralement aux principes et valeurs éthiques mais aussi à nos valeurs traditionnelles de Ngor, de Yaar et de Téguine.
Par ailleurs, notre organisation politique s’est constamment conformé à l’article 4 de notre Constitution, en œuvrant à la formation citoyenne. En effet, nous restons convaincus que l’éducation et la formation doivent être au cœur des activités d’animation des partis politiques. Car un citoyen bien formé et bien informé, exercera de manière plus éclairé ses droits et remplira plus convenablement ses devoirs dans la cité. Ainsi, la démocratie participative ne sera plus un simple slogan, mais une réalité.
C’est dans cette dynamique qu’on abordera tout à l’heure avec notre invité le thème de « la participation politique des personnes en situation de handicap ».
Ce qui fait aussi notre identité, c’est que chez nous, les mots et les slogans ont du sens. En effet, ENSEMBLE qui a été la dénomination initiale de notre organisation politique et présentement le premier mot du nom du parti, renvoie à l’approche inclusive et participative qui est au cœur de notre philosophie politique. Durant ces cinq dernières années, conscients que les populations doivent être impliquées dans tout le processus d’élaboration des politiques publiques et de gestion du pays, nous sommes allés à leur rencontre aussi bien dans leurs domiciles que dans leurs lieux de travail. Nous avons vu, nous avons écouté, nous avons entendu, nous avons beaucoup échangé. Nous sommes davantage imprégnés des difficultés que vivent nos concitoyens dans tout le pays.
Nous avons aussi recueilli leur opinion sur la gestion de leur commune, de leur ville et de leur pays.
Le constat amer est que les sénégalais sont toujours fatigués.
Les sénégalais sont fatigués de leurs élus qui pensent toujours que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient.
Les sénégalais sont fatigués de la cherté de la vie qui a précarisé davantage plus de la moitié de la population et fortement affecté quasiment tous les ménages.
Les sénégalais sont fatigués de la corruption qui s’est installée presque partout.
Les sénégalais sont fatigués de la mal gouvernance foncière qui a détruit leur environnement et réduit comme peau de chagrin leur cadre de vie.
Les jeunes et les femmes sont fatigués du manque de formation, de financement et d’emplois.
Les jeunes sont fatigués de l’avenir médiocre et incertain qu’on leur offre et préfèrent tenter la mortifère aventure de l’émigration clandestine.
Une grande partie des populations que nous avons rencontrées a manifesté son insatisfaction et sa déception vis-à-vis de ses élus en particulier et de l’homme politique en général. Beaucoup n’hésitent même pas à soutenir « tous sont pareils ».
Le contexte politique actuel ne leur donne pas tort puisque notre système politique est en train de vivre une crise sans précédent. La gouvernance centrale comme territoriale est toujours caractérisée par le clientélisme, le népotisme, la gabegie et le laxisme. Maintenant, c’est la violence sous toutes ses formes qui est entrain de régner en maitre dans le champ politique. Ce n’est malheureusement plus la confrontation des idées, ce n’est plus une compétition loyale et saine qui sont privilégiées, mais l’instrumentalisation de la justice, la violence, les invectives, les injures. Dans ce quiproquo violent, voire sanglant, c’est le peuple qui est encore pris en otage par les acteurs politique de tous bords.
Il faut à la vérité faire cet amer constat, notre classe politique ne semble être à la hauteur des attentes des populations et des défis qui nous interpellent.
Cependant, même si le désespoir est grand, nous pensons qu’il y a toujours place à l’optimisme. Oui, nous sommes pour l’espoir et n’acceptons pas la fatalité car beaucoup d’entre nous se sont engagés en politique pour démontrer qu’elle peut se faire autrement, c’est-à-dire exclusivement au service des populations.
Je le dis car je continue à m’adosser sur ce que j’ai de plus cher : les valeurs éthiques et morales transmises par les valeureux personnages qui ont marqué l’histoire du Sénégal, par ma famille et certaines personnes que j’ai eu la chance de rencontrer dans ma vie. Ces valeurs, c’est l’intégrité, la dignité, le sens de la justice, l’esprit de sacrifice, le travail, la loyauté, la solidarité et le respect de la parole donnée.
Mon éducation, ma formation et mon parcours professionnel m’ont aussi prédisposé à l’esprit de responsabilité et à un attachement aux valeurs de la République.
Dans six mois, les sénégalais vont choisir leur nouveau président de la République. Il faudra que le processus qui nous y mène soit apaisé, sincère et inclusif pour que le peuple souverain puisse traduire son désir de changement en faisant son choix à son âme et conscience.
Car, il est impératif, à partir de 2024, de présider autrement le Sénégal.
Pour cela, il faut une réforme en profondeur de la gouvernance politique, institutionnelle, économique et sociale.
Mais, cette réforme radicale doit être portée par un président viscéralement attaché aux valeurs éthiques et morales. Un président qui prend des engagements et les respecte. Le plus grand défi en politique n’est pas tant de dire ce qu’on veut faire, mais c’est de faire ce qu’on dit. C’est le seul gage d’une alternative véritable qu’attendent encore les sénégalais.
J’affirme ici, aujourd’hui, solennellement, ma décision de présenter ma candidature à la présidence de la République.
Oui, chers compatriotes, j’ai une grande ambition pour la reconstruction et la modernisation du Sénégal avec toutes les filles et fils du pays.
Tous les sénégalais, où qu’ils puissent se trouver et quelle que soient leur condition ne doivent être laissés en rade. Le slogan le Sénégal pour tous doit enfin devenir une réalité.
Je me sens donc prêt avec vous, à relever les défis qui nous interpellent aujourd’hui. Nous allons ensemble opérer les ruptures vertueuses qu’attend et que mérite notre pays.
En effet, c’est une réforme en profondeur dont notre gouvernance a besoin. Vertueuse, innovante, inclusive, participative, écologique plus sociale et plus solidaire. Avec un Président ayant une nouvelle conception de son rôle : dynamique, innovateur, protecteur, rassembleur, qui va réconcilier les sénégalais et les unir dans la justice. Un président garant du bon fonctionnement et de l’équilibre des institutions. Un président au-dessus des clivages qui soit à l’écoute de tous et au service de tous. Parce que les sénégalais ont besoin de retrouver un pays plus uni, plus fraternel, plus solidaire, plus juste et plus moral.
Nous devons Ensemble davantage méditer et mettre en œuvre notre devise national « Un peuple, un But, une Foi » qui traduit notre commun vouloir de vie commune, notre volonté d’unité pour réussir Ensemble la construction nationale.
Je suis persuadé que si nous conjuguons nos idées et nos énergies, nous allons donner au Sénégal un visage nouveau. Dans cette optique, nous allons poursuivre le rapport direct que nous avons engagé avec les populations, pour finaliser le projet de mandature que nous allons construire ensemble. Ce projet sera largement inspiré par les conclusions des Assises Nationales qui restent plus que jamais d’actualité. Il sera axé d’abord sur une réforme en profondeur de la gouvernance politique, institutionnelle, économique et sociale. Mais surtout, une réforme radicale de la justice sans laquelle, il n’y aura pas de paix, ni de démocratie, ni de développement.
Il sera ensuite axé sur la justice et l’équité sociale en prenant en compte les besoins prioritaires des populations non encore satisfaits à savoir l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation, l’autosuffisance alimentaire et le désenclavement. Il sera aussi axé sur la lutte contre la pauvreté et le chômage, sur la réduction du train de vie de l’Etat, sur une bonne gestion et une rationalisation des ressources publiques et sur une inclusion sociale avec notamment la valorisation des personnes vivant avec un handicap.
Mais le plus grand défi est de restaurer les rapports de confiance entre l’homme politique et les populations. Pour cela, il faudra constamment, dans la conquête comme dans l’exercice du pouvoir, tenir un langage de vérité aux populations.
Chers amis, là, je m’adresse aux militants et sympathisants du parti ETIC. Nous avons toujours soutenu depuis le début de notre compagnonnage, que la première victoire que nous convoitons en politique est d’abord une victoire morale. Je vous remercie toutes et tous de m’avoir aidé à garder et à renforcer cette identité remarquable.
Si nous restons fidèles à notre crédo, c’est-à-dire toujours attachés à la vérité et à l’intérêt général, si nous restons constants et cohérents, notre victoire morale aura s’il plait à Dieu, le prolongement d’une victoire politique. Et Ensemble, avec tous nos compatriotes, nous changerons le Sénégal.
Je vous remercie.
Aujourd'hui mon plus grand défi est de remettre la justice sur les rails de l'éthique et de la déontologie
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