...décortiqué par le secrétaire technique du Comité national de suivi du contenu local M. Mor Ndiaye Mbaye
La réussite est au bout des efforts : depuis l'annonce de la découverte des blocs pétroliers et gaziers, beaucoup d'eau a coulé sur les ponts. Ces premiers échantillons qui sortent des mains de l'opérateur principal WOODSIDE'S sont une bénédiction divine. Sur ce, le nom de Mor Ndiaye Mbaye continue à retentir dans les oreilles des Sénégalais parce qu'après sa nomination en 2021, il n'avait qu'un bout de papier lui notifiant son décret de nomination. Dans un entretien que M. Mor Ndiaye Mbaye a accordé à nos confrères de la 2STV, il souligne : « J'avais juste un papier A4, c'était mon décret de nomination, il n'y avait pas de budget, il n'y avait pas de ressources humaines, il n'y avait rien du tout, il fallait tout mettre en place, donc il a fallu du temps pour mettre en place tout ça et travailler, donc implémenter le contenu local, maintenant on a des ressources (Pétroel et Gaz). Elles peuvent servir à faire d'autres choses intéressantes au lieu d'aller les commercialiser sur le plan international parce que ce n'est pas très ambitieux d'aller vendre du pétrole qu'on raffine ailleurs et qu'on vous revend sous forme de produits. Nous avons une raffinerie, il faut saturer sa capacité d'abord et le surplus maintenant. Donc on va saturer ces capacités-là : aujourd'hui, la SAR a une capacité de 1,5 million de tonnes par an, ils sont en train de travailler sur la stratégie 2.0 qui va encore augmenter les capacités. Ça permet, si on utilise notre propre pétrole qu'on raffine, de réduire les coûts pour le gaz, c'est encore plus important pour le gaz va permettre de produire de l'électricité. C'est pourquoi le gaz de Cayar, le président Macky Sall avait décidé qu'on en fasse un usage exclusivement domestique. Si on le sort et qu'on l'utilise pour faire de l'électricité, ce sont des coûts de production d'électricité qui baissent de 40 %. Donc on est en droit de s'attendre à des répercussions des utilisateurs de cette électricité au moins d'un pourcentage assez important, a-t-il souligné. Revenant sur WOODSIDE'S, qui est l'entreprise australienne qui exploite le champ pétrolier de Sangomar. M. Mor Ndiaye Mbaye s'explique :
Si on retourne au contrat à l'article 22 du contrat pétrolier, les acteurs. Il est expliqué là-bas un tableau de répartition. Là-bas, à 100.000 barils jour, l'état à 35 %. Et les autres, c'est une association dans laquelle il y a PETROSEN, ils ont 65 %. Qu'est-ce qui se passe ? Première étape du partage de bénéfice, étape par 35 % de la cagnotte à partager. Et puis il dit aux autres : « Mais vous, pour votre part, c'est un bénéfice commercial que vous avez réalisé chez moi. » La loi chez moi veut qu'un tel bénéfice soit frappé de l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, 30 %. Donc, après avoir pris ces 35 % du premier passage. D'avoir à prendre 30 % de ce que les autres, donc 30 % du reste, tu rajoutes au titre de l'impôt sur les sociétés. Après ça ? Les compagnies vont se retrouver dedans et c'est là où les 82 % dont vous parlez là interviennent dans cette association qui regroupe les compagnies pétrolières. Lorsque j'étais le directeur de cabinet du ministre de l'énergie à l'époque, j'avais fait un article intitulé Comprendre les contrats pétroliers. Dans ma démonstration, dans cet article-là, je disais que l'hypothèse c'était ce contrat-là ? De trucs entre 55 et 70 % de la cagnotte à partager, c'est ça la réalité que personne ne pourra infirmer", a-t-il dit. Pour l'expert qui a mis en place le CNSCL, revenant sur la renégociation des contrats, comme le stipule le Premier ministre Ousmane Sonko, cela va ralentir les processus et pourrait même causer d'importants dégâts financiers. "Il y a les enjeux. Pour moi, en tout cas, on va perdre du temps, on risque de perdre beaucoup d'argent. On risque d'apeurer les investisseurs, ce qui commence à arriver parce que vous sortez partout dans tous les plateaux, partout dans les WhatsApp, partout dans la rue. Tout le monde parle de dénoncer les contrats au-delà. De ce que ça renvoie. En termes de complexité, voilà tout ça. Qui ont été faites là-dedans et ça déteint sur l'image des gens avec qui travaillent nos partenaires. Je ne suis pas réfractaire, à mon avis, c'est toujours bon quand on ne comprend pas certaines choses ou, en tout cas, il faut bien se renseigner avant de prendre certaines mesures, a-t-il dit.
Pour l'expert qui a mis en place le CNSCL, revenant sur la renégociation des contrats, comme le stipule le Premier ministre Ousmane Sonko, cela va ralentir les processus et pourrait...
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