Dakar, 09 mai 2025 du 7 au 10 mai 2025, Dakar a accueilli la les Réunions Internationales de l’Union Internationale des Notaires (UINL)
L’objectif : discuter des enjeux cruciaux liés au foncier, notamment le déficit d’immatriculation foncière et ses implications pour le développement et la stabilité sociale.
Un forum pour explorer des solutions adaptées
Le point d’orgue de ces rencontres a été le débat du jeudi, dont le thème central était : « Le système foncier sénégalais à l’épreuve de l’immatriculation ». Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a souligné l’importance de cette problématique pour le pays : « La question foncière est au cœur des défis de notre développement. La réforme du foncier est une priorité nationale, et ces échanges nous permettront d’identifier des pistes concrètes pour améliorer notre système ». Il représentait à cette occasion le chef de l’État sénégalais, affirmant ainsi l’engagement du gouvernement dans la quête de solutions durables.
La voix de l’Union Internationale des Notaires
Me Aïda Diawara Diagne, présidente de la Chambre des Notaires du Sénégal, a insisté sur l’importance de renforcer la transparence et l’étendue de l’immatriculation foncière. « Nous attendons des recommandations concrètes qui permettront d’améliorer la gestion foncière dans notre pays, en nous inspirant aussi des expériences d’autres nations comme le Bénin », a-t-elle déclaré. La présidente a également salué l’écoute attentive du président de la République et les avancées déjà enregistrées en collaboration avec le ministère de l’Urbanisme et la Caisse des Dépôts et Consignations.
Les défis du foncier au cœur des préoccupations
Les participants ont évoqué les conflits liés à la terre, qui freinent l’accès au crédit et entravent l’investissement privé. Le déficit d’immatriculation, un problème majeur au Sénégal, contribue à une instabilité foncière chronique, qui peut dégénérer en conflits latents ou ouverts. Selon le ministre béninois Yvon Detchenou, cette situation est universelle : « La complexité des régimes fonciers, les processus administratifs longs et coûteux, ainsi que l’influence des traditions, compliquent la tâche des acteurs du notariat. Il est crucial de renforcer leur rôle pour garantir la sécurité juridique et accompagner le développement économique ».
Une volonté de réforme affirmée
Le ministre sénégalais Ousmane Diagne a confirmé l’engagement du gouvernement dans cette voie, soulignant que la réforme foncière constitue une priorité stratégique. « La modernisation de notre système immatériel est essentielle pour assurer la paix sociale et favoriser la croissance économique », a-t-il affirmé. Il a également insisté sur le fait que l’immatriculation des terres est une étape clé pour réduire les conflits et faciliter l’accès au crédit, notamment pour les petits exploitants agricoles et les investisseurs.
Perspectives et recommandations
Les échanges à Dakar ont permis d’identifier plusieurs pistes pour améliorer le système foncier sénégalais : simplification des procédures, décentralisation de l’immatriculation, recours accru à la technologie, mais aussi une meilleure sensibilisation des acteurs locaux et des populations. La collaboration entre le secteur public, le notariat, et les professionnels du foncier sera déterminante pour relever ces défis.
En résumé, cette rencontre internationale à Dakar marque une étape importante dans la réflexion collective sur la gestion foncière au Sénégal. Elle témoigne de la volonté du pays de faire face à ses défis fonciers en s’inspirant des meilleures pratiques internationales, avec pour objectif ultime de garantir la stabilité sociale, promouvoir l’investissement et soutenir le développement durable.

Les participants ont évoqué les conflits liés à la terre, qui freinent l’accès au crédit et entravent l’investissement privé.
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