À la veille de la Journée mondiale de l’environnement qui a été célébrée par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye ce mercredi 05 juin 2024, les populations de la commune de Cherif Lô ont battu le macadam pour dire non à un projet de décharges collectives d’ordures.

La capitale du rail qui a beaucoup souffert des tonnes d’ordures qui étaient déchargées par les camions des éboueurs donnait un décor lugubre de l’entrée de la ville de Thiès, par l’aile sud située précisément à Keur Massamba Gueye (Commune de Fandène, département de Thiès). Les autorités ont toujours cherché une alternative pour résoudre le problème. Pour les populations de Lam Lam, « C’est une bombe écologique. » Faisant même allusion aux décharges de Mbeubeuss (Dakar). Ce jeudi 06 juin 2024, les populations ont barré la route principale menant vers les carrières des phosphates de Thiès, Sephos, les carrières des Chinois pour montrer leur colère face à la situation. Pour Ibrahima Diallo, porte-parole du collectif Nous fils de phosphatier, il est grand temps de mener un combat citoyen face à ces couacs, qui ont trop duré. Les industries extractives implantées dans la zone sont les premières à polluer notre environnement, avant de parler de ces camions éboueurs qui viennent de pousser les gaz pour accéder à leurs projets, ce qui, pour nous, populations, est une bombe écologique, dit-il. Selon lui, « nous avions été informés que des camions étaient en train de déverser des ordures ménagères au niveau de ce site qui est près des villages environnants ». Nous nous sommes déplacés pour constater la situation, mais on a vu que depuis hier, presque plus de 50 camions étaient en train de décharger leurs chargements. Alors nous sommes réunis d'une manière spontanée. Et informer tous les chefs de village et les jeunes. Pour dire non et arrêter ce danger-là qui est en train d'être fait au niveau de la zone. C’est une zone agropastorale. En tant que jeunes de ce village, nous ne sommes impliqués dans aucune réunion ou bien aucun CRD concernant l’étude de l’impact environnemental au niveau de cette zone. D'une manière spontanée, c'est comme ça que les gens viennent faire ce qu'ils ont à faire et nous laissent comme ça. A-t-il évoqué. Revenant sur le problème de l'emploi, M. Diallo Targe Au Sénégal, nous avons les meilleurs jeunes qui sont formés dans les domaines des mines et je te dis que la majeure partie des jeunes-là ne travaille même pas au niveau de ces sociétés. La majeure partie de ces jeunes ne travaillent pas dans les carrières ; ils préfèrent aller chercher ailleurs. Voilà, les autres qui sont là sont obligés de faire comme on dit, de se débrouiller pour au moins avoir quelque chose, comme on dit, il y a de l'eau ici. Il y a des terres qui sont là. Par rapport à cette situation, Sephos nous avait dit qu'après le décapage d'une partie de la mine, ils vont remblayer les trous et maintenant permettre aux populations de faire de l'agriculture parce qu'il y a de l'eau aussi. Vous-même, vous pouvez constater que cela n'a pas été fait. Voilà que les cahiers de charges ne sont pas respectés depuis des décennies. Il y a de l'eau qui est là, on ne sait même pas combien de millions de mètres cubes sont là-dedans, et que les gens ne peuvent pas travailler. Parce que ces usines-là n'ont pas respecté le Cahier des charges. « Nous invitons l’État central à prendre des mesures sur cette situation parce que si les camionneurs s’aventurent à déverser les ordures, nous sommes prêts à les empêcher par tous les moyens possibles », a-t-il conclu.

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Pour les populations de Lam Lam, « C’est une bombe écologique. » Faisant même allusion aux décharges de Mbeubeuss (Dakar)

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