Depuis plusieurs années, on note un chevauchement des années au niveau des universités publiques du Sénégal avec plusieurs conséquences néfastes pour le bon fonctionnement des institutions d’enseignement supérieur de notre pays.

post Face à cette situation déplorable, les autorités du Sénégal ne pouvaient pas rester indifférentes. C’est ainsi que le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), Dr. Elhadji Abdourahmane Diouf, a entamé dès sa prise de service une tournée dans toutes les universités du Sénégal pour faire l’état des lieux et écouter les différentes parties : PER, PATS et étudiants, ainsi que les partenaires sociaux.

Prof. Salif GAYE

Il est ressorti de ces tournées la nécessité d’organiser un atelier national le plus inclusif possible où les différents acteurs de l’enseignement supérieur du Sénégal vont se rencontrer pour discuter des différents problèmes et proposer des pistes de solutions à court, moyen et long termes.
Afin d’avoir une réflexion inclusive des acteurs de base, les Termes de référence (TDR) dudit atelier ont été élaborés en collaboration avec les responsables des universités et des établissements d’enseignement supérieur, puis envoyés aux responsables des différentes parties prenantes afin qu’ils puissent en discuter avec leurs bases et amener des propositions au séminaire.
Pour respecter l’autonomie des universités et les textes régissant l’enseignement supérieur, le séminaire a vu la participation de cent trente (130) participants issus essentiellement des instances pédagogiques des universités publiques et privées (recteurs, vice-recteurs, doyens et directeurs d’établissements), des syndicats des PER (SUDES – SAES) et PATS (SETSU – SATUC), de la coordination des étudiants ainsi que des parents d’étudiants.
Ces participants ont été répartis sur huit (08) ateliers présidés chacun par un recteur d’université et ont travaillé suivant des TDR spécifiques afin de proposer des pistes de solutions.
Les rapports des différents ateliers ont été compilés dans un rapport global où sept recommandations ont été proposées par le MESRI.
Parmi ces recommandations, on note des propositions concrètes pour le court terme portant sur des points tels que l’orientation des bacheliers, la livraison des chantiers en cours, l’amélioration du taux d’encadrement des étudiants, etc.
Il faut noter que ces recommandations doivent être soumises aussi bien aux autorités étatiques qu’aux instances de base des universités ainsi qu’aux partenaires sociaux pour avis avant validation.
C’est ainsi que les différents recteurs ont soumis les rapports aux doyens d’UFR et de facultés pour recueillir leurs contributions.
Dans le même sens, des syndicats tels que le SAES, le SUDES, le SETSU, le SATUC, etc., ainsi que la Coordination des étudiants ont été amenés à demander à leurs instances de base au niveau de chaque Université de se réunir pour donner leur avis sur les recommandations.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation attend le retour de ces différentes instances universitaires pour une meilleure exploitation des recommandations. Ce qui lui permettra de mettre en place des solutions de stabilisation du calendrier universitaire en tenant compte des réalités du terrain, particulièrement la capacité d’accueil et le taux d’encadrement des étudiants.
 
Monsieur Salif GAYE, docteur ingénieur, docteur d’État en Sciences physiques, professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle
Curateur des thèses de l’École doctorale ED2 DS de l’UIDT de Thiès, directeur du laboratoire de recherche LM3 E de l’UIDT de Thiès, ex vice-recteur de l’UIDT de Thiès, directeur fondateur de l’IUT de l’UIDT de Thiès, membre fondateur de l’Institut supérieur polytechnique de Thiès.

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DIAGNOSTIQUE DU SYSTÈME UNIVERSITAIRE SÉNÉGALAIS EN VUE DE SA RÉGULARISATION (Pr Salif Gaye )

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