Il existe un texte qui stipule qu'il est impossible de convoquer un notaire sans avoir préalablement saisi le parquet, donc cela devra être appliqué ( Présidente Maître Aïda Diawar Diagne)

Ce samedi 08 juin 2024, la Chambre des notaires du Sénégal, sous l’impulsion de la présidente Maître Aïda Diawara Diagne, a organisé un séminaire avec les services de police, de gendarmerie et des magistrats sur les faux documents et les faussaires qui infestent le milieu du notariat. Depuis son élection à la tête du notariat, la présidente veut apporter des innovations de taille avec un système de digitalisation qui va permettre la dématérialisation de certains titres. Sur ce, les partenaires du cabinet de digitalisation ont fait un exposé sur la plateforme qui, selon eux, va faciliter à authentifier les actes et titres notariés. Pour la présidente, Maître Aïda Diawara Diagne, nous avons organisé cet atelier parce que nous traversons des moments extrêmement difficiles. Depuis peu, on a constaté une recrudescence de faux documents d'identité, de faux documents de propriété. Et c'est la raison pour laquelle nous avons pensé à faire une formation pour appeler au moins les services compétents, la gendarmerie, la police et même les magistrats, à nous aider à résoudre ces problèmes que nous rencontrons. Nous espérons qu'on sortira de cet atelier : nos collaborateurs seront plus outillés pour détecter les faux titres, les fausses pièces identités, a-t-elle expliqué. Parlant de la digitalisation qui est un projet phare de l’institution notariale, elle affirme : « Nous sommes en train de travailler sur la digitalisation, c’est un des projets phares de notre mandat et nous espérons que les outils qui ont été mis en place et les plateformes qui sont en test actuellement nous permettront d’y arriver », dit-elle. Sur les différents problèmes que rencontrent les notaires, les arrestations sont un casse-tête pour ces travailleurs de profession libérale. La loi leur donne une certaine crédibilité qui parfois est bafouée par les forces de sécurité et de défense, car ces dernières n’hésitent pas à se pointer et à les arrêter comme des vulgaires bandits. Sur ce, elle rassure que cette question sera traitée une bonne fois pour toute parce que, même si la question a été soumise au ministre de la Justice d’alors, la rencontre avec le nouveau ministre a permis de revenir sur la question et que, selon la présidente, un espoir est permis. « Nous avons déjà sous l'Ancien Régime, nous l'avions eu à soulever : nous avions vu notre ministre de tutelle à l'époque et là également, nous avons vu le ministre qui vient d'être nommé et nous avons eu une réunion avec lui pour lui expliquer les difficultés que rencontrent les notaires par rapport à toutes ces convocations au niveau des gendarmerie et de la police parce qu'il y a un texte qui dit qu'on ne peut pas convoquer un notaire sans un avis préalable au parquet. » Nous avons tenu à le rappeler. C'est très important, moi je dis que c'est quelque chose vraiment qui est à saluer. Ça prouve l'intérêt que ce sujet comporte et nous allons essayer de garder ce rythme-là parce qu'il faut que les formations aient un intérêt, sans quoi ce n'est pas la peine. Nous allons essayer de rester dans cette droite ligne en organisant des formations qui auront un impact dans notre travail, c'est ça qui est essentiel. Mais nous suggérons aux notaires d’être plus regardants. Nous les appelons à plus de vigilance. Aujourd’hui, les faussaires sont vraiment très outillés. Nous les appelons à plus de vigilance avant l'établissement des actes, a-t-elle conclu. Les notaires et leurs collaborateurs qui ont eu à participer à l’atelier ont tous salué la pertinence des interventions qui va leur permettre de mieux détecter les prédateurs et faussaires qui sont très bien outillés avec les nouvelles technologies. Les interventions de la police et de la gendarmerie qui ont présenté un documentaire sur les techniques de fraude, va leur permettre de très bien traiter les opérations avant d’établir un acte.

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Chambre des Notaires du Sénégal (CDNS). On ne supplée jamais sans risque à l'intervention du Notaire

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