Le compte à rebours a commencé pour l’élection du futur directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna)

post Le compte à rebours a commencé pour l’élection du futur directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui gère la sécurité aérienne de nombreux aéroports sur le continent. Le successeur du Nigérien Mohamed Moussa à la direction générale de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui regroupe 19 Etats membres, sera désigné lors d’une élection le 27 septembre prochain. Une date fixée en janvier dernier par le président du conseil d’administration (PCA) de l’organisation, le Malgache Rolland Fidiariseheno Ranjatoelina, devenu en 2023 le premier Africain à occuper ce poste qui était traditionnellement dévolu à la France (AI du 20/08/21). A cinq mois du vote, qui se déroulera en visioconférence et à huis clos, le PCA vient d’achever la compilation des dossiers de candidatures. Sept(7) profils sont désormais en lice pour prendre la relève de Mohamed Mousa, selon un document confidentiel consulté par Africa Intelligence. Trois d’entre eux représentent eux représentent l’Afrique de l’Ouest, trois également pour l’Afrique centrale, et un l’océan Indien.

LE FAVORI DE LA COURSE

Parmi eux, le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o, qui dirige le Bureau régional Afrique centrale et de l’Ouest de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI-WACAF, dont le siège est à Dakar), fait figure de favori. Cet ingénieur de formation peut faire valoir une expérience professionnelle de près de trois décennies dans les instances internationales. Outre un passage à l’Asecna au début de sa carrière, il a également travaillé pour l’Association du transport aérien international (IATA) en tant que directeur régional adjoint, sécurité, opérations et infrastructure pour l’Afrique et l’océan Indien. Dans les rangs de l’OACI-WACAF, Prosper Zo’o Minto’o n’est pas le seul à concourir pour le poste de directeur général. On y retrouve également l’un de ses proches collaborateurs, le Burkinabé François-Xavier Salambanga, un expert en communication-navigation et surveillance.

Côté Asecna, trois candidats maison ont postulé, chacun avec une solide expérience au sein de l’Agence. C’est le cas du Béninois Louis R.W. Prince Agbodjan, qui est en poste à la direction générale depuis 1997. Titulaire d’un master spécialisé à HEC Paris, il occupe le poste stratégique – et sensible – de directeur des ressources financières. La Côte d’Ivoire mise pour sa part sur Yaya Soumahoro, qui est l’actuel directeur des études et projets et membre du comité de direction de l’Asecna. Tandis que les Comores, qui ont rejoint l’organisation en janvier 2005, poussent pour la candidature de Kassim Ibrahim, conseiller technique à la direction sécurité et qualité au siège de l’Asecna.

OFFENSIVE DIPLOMATIQUE DE NDJAMENA

Après s’être retiré de la course en faveur du Niger en 2020, le Tchad retente sa chance avec Adoum Younousmi, ex-représentant de l’Asecna au Tchad et ancien ministre des infrastructures sous Idriss Déby. Une désignation source de vives tensions avec le directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ADAC) au Tchad, Mahamat Awaré Neissa, qui était le candidat initialement choisi par Ndjamena. En signe de protestation, il a démissionné de ses fonctions à l’ADAC, le 12 février dernier. Ce qui n’a pas empêché le Tchad de poursuivre son offensive pour pousser son nouveau candidat. Le 3 avril, une délégation tchadienne dirigée par le ministre de l’économie, du plan et de la coopération internationale, Mahamat Assouyouti Abakar, accompagné d’Adoum Younousmi, a été reçue en audience par le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, pour solliciter le soutien de son pays à la candidature tchadienne, baptisée « candidature du Sahel ».

UN DOSSIER INCOMPLET COTE CONGOLAIS

De son côté, le Congo est également dans la course avec Maurice Niaty-Mouamba, ex-ministre des transports et de l’aviation civile dans le gouvernement de transition d’André Milongo et sous la présidence de Pascal Lissouba (1992-1997). Il est aujourd’hui engagé au sein du SITRASS (Solidarité internationale sur les transports et la recherche en Afrique sub-saharienne) en tant que président exécutif, un réseau panafricain où il met à profit ses compétences de docteur-ingénieur. Au moment de la clôture des candidatures par le PCA de l’Asecna, il lui manquait toutefois une lettre de parrainage des autorités congolaises et plus particulièrement du ministre des transports et de l’aviation civile, Honoré Sayi. Or ce document est obligatoire pour présenter sa candidature. Bien que son dossier soit incomplet, l’intéressé pourrait profiter d’une règle tacite qui prévoit une rotation régionale pour les postes-clefs de l’organisation.

Seul bémol : le risque d’une dispersion des voix des pays d’Afrique centrale, ces derniers ayant présenté trois candidats. Et ce malgré l’assurance formulée lors d’une conférence des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en avril 2023 « d’un soutien sans condition » au candidat présenté par le Tchad.

Source : Afrique Intelligence

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A cinq mois du vote, qui se déroulera en visioconférence et à huis clos, le PCA vient d’achever la compilation des dossiers de candidatures

ASECNA : SEPT (7) CANDIDATS EN LICE POUR PRENDRE LES RENES DE L’ORGANISATION