Tout en saluant la volonté politique manifeste du Président de la république à apporter des réponses pertinentes et durables à cette épineuse et récente question du chômage des jeunes, je l'invite en même temps d'éviter toute politisation qui dénaturerait une si heureuse et salutaire initiative.

Les différents régimes ont tous pratiquement trébuché à cause d'une approche tendancieuse et clanique de cette question qu'il faudrait prendre à bras le corps pour aboutir aux résultats escomptés. Ça a été un mal nécessaire qui a contraint indiscutablement les autorités centrales à constater l'absence de résultats probants quant aux politiques antérieures en charge de la question de l'emploi des jeunes. En tant que Président du conseil communal de la jeunesse, je suis en un haut degré de certitude d'affirmer qu'il y a une absence totale d'une véritable politique de jeunesse. Il appartient à l'état de changer de paradigme et d'abandonner les anciens clichés. La frange la plus importante et la plus active de la population ne doit pas être laissée à son propre sort . Une nouvelle redéfinition des rapports avec les jeunes s'impose . Ils ont de nouvelles grilles de lecture et d'analyse. Ils sont instruits, formés et sortent des grandes écoles pour raser les mûrs et grossir le rang des "jeunes retraités avant l'heure". Le moment est venu pour l'état de décrypter messages forts lancé par la jeunesse et qu'ils n'ont jamais manifestés en de pareils circonstances, où les dégâts économiques et pertes en vies humaines sont énormes à tel point point que l'histoire les retiendra. Il est de la responsabilité du Président de la république de restaurer la confiance par un suivi régulier des différentes initiatives à l'endroit des jeunes. Il est temps de faire bouger les lignes et de mettre le curseur sur les véritables préoccupations des jeunes. Toute autre option provoquerait des événements similaires à ceux que nous venons de traverser et que nous déplorons. Je suis convaincu que ces financements pourront aider la jeunesse à vivre des lendemains meilleurs.
Cependant pour que ce projet de financement puisse toucher les véritables cibles, je propose une organisation verticale, c'est-à-dire, partir de la base vers le sommet avec l'implication de toutes les voies autorisées à plaider la cause des jeunes, (Asc, mouvements de jeunes, délégués de quartiers etc).
Le CCJ de thies nord dont je suis le Président, sera debout pour défendre cette orientation sans quoi ces financements passeront, inaperçus par l'écrasante majorité de la jeunesse nécessiteuse. J'exprime mon cri de cœur, pour que cette fois-ci, la jeunesse thiessoise se sente concerner par les financements. Je ne saurais terminer sans faire appel au Président de la république pour que l'état accompagne les PME et PMI et signe avec elles un partenariat pour la formation, et le recrutement des jeunes pour l'atteinte des objectifs que le gouvernement a fixé sur l'emploi. Nous savons tous que sans l'implication du secteurs privé, le problème lié à l'emploi des jeunes persiste car le public ne peut pas tout absorber. Concernant le secteur informel, les marchands ambulants, les artisans les GIE et autres, des mesures d'accompagnement conséquentes doivent être mises en œuvre afin de booster le développement des couches les plus vulnérables de la population.

Tout en saluant la volonté politique manifeste du Président de la république à apporter des réponses pertinentes et durables à cette épineuse et récente question du chômage des jeunes...

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